Deuxième article de notre envoyée spéciale à la Conférence des Parties (COP), Yelena Giteau.

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Des négociations cruciales pour le futur de la planète

Après la présentation et discussions des exposés de positions de tous les participants, nous sommes désormais entrés dans la phase de négociation. Elles risquent d’être tendues, les États membres étant en désaccord sur certains points clés de l'accord. Certains pays ont souligné l'importance de la protection de l'environnement et de la lutte contre les changements climatiques, tandis que d'autres ont mis l'accent sur la promotion du commerce et de la croissance économique.

La Conférence des Parties (COP) de 2023 arrive à un moment critique pour la planète. Les effets du changement climatique deviennent de plus en plus apparents, avec des phénomènes météorologiques extrêmes, des sécheresses et des inondations affectant les populations du monde entier. Les négociations en cours à Angers visent à trouver des solutions à ces défis et un terrain d'entente avec tous les pays.

Le débat sur le manque d'argent est également un point de désaccord majeur. Certains pays ont appelé à davantage de financements pour pouvoir atteindre leurs objectifs, en équilibrant action et dépenses, tandis que d'autres ont appelé à un accès accru aux médicaments et technologies essentiels pour le développement.

Ces négociations sont essentielles non seulement pour le climat, mais aussi pour l'avenir du commerce international, car l'accord affecte l'économie mondiale et la vie de milliards de personnes. Par conséquent, les États membres doivent parvenir à un accord équitable et bénéfique pour tous.

 

Simulation de la COP dans le cadre du cours de 2e année à l'ESSCA « Géopolitique du changement climatique ».
Angers, 7 mars 2023, les délégués à la table des négociations.

 

Prenons un exemple. Le Brésil est l'un des pays les plus touchés par le changement climatique. Les incendies de forêt en Amazonie ont fait la une des journaux internationaux ces dernières années, suscitant des inquiétudes quant à l'avenir de l'écosystème de la forêt tropicale. Le Brésil a des attentes élevées envers la communauté internationale, en raison de son industrie agricole et de son secteur de l'énergie, qui sont aussi d’importants producteurs de gaz à effet de serre. Il a besoin d’une perspective de développement afin de pouvoir procéder à des engagements concrets pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Les États-Unis, sous le président Biden, ont réaffirmé leur attachement à l'accord de Paris sur le climat. Ils ont même annoncé des plans ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et investir dans les technologies propres. Mais ils restent, pour l’instant, le pollueur numéro 1 de la planète par habitant.

La France, en tant qu'hôte de la COP 2023, joue un rôle clé dans les négociations. Le pays s'est engagé, comme ses partenaires européens, à devenir neutre en carbone d'ici 2050 et a lancé une série d'initiatives pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. La France se présente également comme un ardent défenseur de la protection des petites îles et des nations insulaires, qui sont les plus vulnérables au changement climatique.

Les petites îles et les nations insulaires telles que les Maldives et les Fidji sont confrontées à des défis uniques en matière de changement climatique. Ils sont confrontés à des menaces croissantes d'inondations, d'élévation du niveau de la mer et d'érosion côtière qui menacent leur existence même. Ces pays attendent des engagements concrets des grandes puissances pour soutenir leur adaptation aux effets du changement climatique et les aider à développer des économies durables. Dans cette perspective, ils cherchent à négocier une compensation financière pour les dommages causés par le changement climatique.

La Chine, qui est désormais le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, est également en train de passer à une économie verte, ce qui est finalement son objectif pour 2060. Bien qu'elle dispose de moyens financiers considérables, elle continue de se positionner en « économie émergente » dans le but de négocier des subventions pour soutenir sa transition vers des technologies propres, ainsi que des partenariats avec d'autres pays pour favoriser l'utilisation des énergies renouvelables.

Malgré les divergences d'opinions, il y a un sentiment général d'optimisme quant à la possibilité de parvenir à un accord. Nous y reviendrons avec plus de détails dans le prochain article.

Yelena Giteau
Yelena Giteau - envoyée spéciale pour couvrir la COP 2023 ; une simulation de la COP conduite dans le cadre du cours "Géopolitique du changement climatique" à l'ESSCA

 

Ce texte a été rédigé dans le cadre du cours de 2e année, « Géopolitique du changement climatique ».
Il fait partie d’une série de cinq articles qui suivent la simulation de la COP conduite dans le groupe GA08, comme dans tous les groupes de 2e année à travers les campus de l’ESSCA.

Cette couverture journalistique de l’événement fait partie de l’exercice pédagogique.

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